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Don_Angelo

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Messages posté(e)s par Don_Angelo

  1. En ce qui me concerne, Orange me coûte plus de 50€/mois pour de l'illimité en journée vers son réseau exclusivement et sans les sms. Mon seul avantage c'était à l'époque que mon forfait fonctionne comme un crédit temps, toute ma consommation y est décomptée et c'était très pratique à l'époque où par exemple les communications à l'international passaient en hors-forfait. 2012 devait être ma 5ème année chez eux, en conséquence j'ai depuis longtemps atteint le seuil fatidique des 5200 pts de fidélité, et ma période d'engagement est terminée depuis encore plus longtemps. Factuellement résilier mon forfait et prendre un nouveau numéro chez eux me fait payer un smartphone moins cher que si j'utilisais mes points avec une même durée de réengagement. De qui se moque t'on ? Certes je l'ai observé sur seulement certains modèles, je ne les ai plus en tête mais si besoin on peut rechercher, et je ne parle même pas de la concurrence. Calculette en main, l'offre free même en comptant 20€/mois pour un hypothétique dépassement de forfait me fait économiser l'équivalent du prix d'un bon smartphone sur une seule année, soit plus que le programme fidélité d'orange sur plus de 4 ans et demi !

    Alors oui, la couverture Orange est la meilleure, cependant en ce qui me concerne en proche banlieue parisienne j'ai depuis quelques temps déjà observé l'apparition de zones mortes y compris dans Paris même, plusieurs connaissances aussi chez Orange ont fait le même constat.

    Donc pour ma part j'attends simplement de voir si free va pouvoir financer aussi l'achat d'un smartphone "à crédit" comme les autres opérateurs.

    La seule vraie question que je me pose c'est de savoir comment free va pouvoir obtenir les fonds nécessaires à la construction des antennes réseaux pour développer son parc actuel, afin d'en avoir six fois plus et en assurer la maintenance en vendant des illimités à 20€/mois tout en ayant une marge suffisante, par rapport aux tarifs des concurrents.

  2. Je n'aime pas franchement le son électro de Daft Punk, pour ne pas dire que je l'exècre au plus haut point. Cependant après avoir tenté de regarder Tron Legacy, auquel j'ai décroché au bout d'une cinquantaine de minutes, je dois bien reconnaitre qu'il y a quelques pistes plaisantes dans la bande son. J'ai en tête Outlands ou bien The Game has changed qui ont un caractère efficace indéniable. Le problème est qu'à l'écoute un peu distante de toute la bande son, il m'a semblé que certaines pistes se détachaient clairement du lot, parce qu'elles ne sonnaient pas du tout comme du Daft Punk, c'est le cas de Outlands par exemple. Il me semble discerner une parenté certaine avec certaines pistes de Inception par Zimmer. A dire vrai je me suis beaucoup penché sur cette dernière pour comprendre la mécanique des boucles qu'elle utilise, et j'ai été frappé par la ressemblance avec les scores de Zimmer. Il me semble plus que probable que l'allemand soit intervenu à un moment ou à un autre dans le processus d'écriture de la score de Daft Punk. Un exemple frappant c'est le mouvement de gamme descendante qu'on entend vers la fin de The Game has changed qui n'est pas sans rappeler 528491 de Inception. Même cet accord au son très saturé joué par des cuivres revient souvent dans la bande son. Suis-je le seul que ça choque ?

    http://www.youtube.c...h?v=B2wN8gM_16o

  3. Je suis pas fan, je trouve que Astérix est incompatible avec la culture manga. Appelez moi un jeune vieux con, mais de mon point de vue le manga est indissociable d'une tendance à la surenchère, à l'exagération et au "sur-théâtralisme" aussi bien des personnages que des situations. Et n'y voyez pas un reproche quelconque. Le dessin me semble aussi trop différent, le dessin manga m'apparait comme excessivement anguleux alors qu'à l'inverse le dessin d'Astérix est beaucoup plus courbe et arrondi, et voir les héros gaulois sans leurs gros nez, ou leurs courbes de bon vivants ça me choque beaucoup. A la limite pour les romains ça me choque moins, j'ai en mémoire des formes beaucoup plus carrées pour leurs dessins mais l'aspect général est trop brouillon.

    Et le dernier point que je trouve très dommage vient des textes un peu trop vulgaires pour Astérix, j'ai peine à imaginer que l'auteur de ce mash-up puisse pondre des jeux de mots aussi fins que dans la BD originale dans ce registre de langue. BD qui dans me souvenir était écrite dans une langue relativement soutenue.

  4. J'arrive avec mes gros sabots et la pelle à la main pour déterrer ce sujet parce que moi aussi je me pose la question du rasage. Adepte du rasage mécanique depuis que je suis en âge de me raser, parce qu'il m'a toujours semblé que le résultat était plus net que le rasage électrique je me dit que ce rasage n'est pas aussi net que ça, et qu'il s'avère au final excessivement onéreux pour ce qui concerne les lames. Il m'est alors venu l'idée saugrenue d'opter pour un rasoir droit ou rasoir coupe-choux, comme on en voit dans les vieux films.

    Seulement voila, dans ses films les personnes se font raser, et ces bestioles ont l'air sacrément dangereuses en plus de nécessiter une certaine agilité dans le maniement. Accessoirement il semble d'après les retours que j'ai lu sur le net que se raser avec un rasoir droit est sensiblement plus long qu'avec un rasoir à lame ou électrique, mais l'expérience me semble à tenter.

    D'après vous est-ce que je déraille ? Y'en a t'il parmi nous qui ont déjà essayé les rasoirs droit et qui peuvent apporter des éclairages ?

  5. Petit up dans ce thread que j'avais oublié pour vous donner quelques retours. J'ai reçu mon exemplaire du Grévisse que je me suis commandé. Il s'agit de la 14ème édition, j'ai été un peu niais vu que la 15ème édition est sortie il y a quelques mois, mais ce dernier était dans ma tobuy list depuis un moment.

    Je me suis aperçu également que j'ignorais la plupart des règles de la typographie, et après l'avoir feuilleté je me suis offert l'ouvrage Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale qui comme son nom l'indique expose les conventions à employer dans la typographie. Il m'a enfin permis d'être au clair pour savoir quand doit-on indiquer un nombre en chiffres arabes, romains ou lettres ou les règles concernant les majuscules dans les sigles, les espaces etc. J'en vois qui sourient dans le fond, mais je constate avec mon utilisation abondante des traitements de textes, des articles sur le net que j'ai oublié la plupart de ces règles, lorsque je les connaissais et qu'on se retrouve bien idiot lorsqu'il faut rédiger des documents importants. Je recommande franchement d'y jeter un petit coup d'œil si vous en avez l'occasion ce livre est très bien fait

    Pour satisfaire ma curiosité vis à vis de la ponctuation, je me suis offert également Traité de la ponctuation française de Jacques Drillon, qui est un ouvrage presque encyclopédique sur l'usage de la ponctuation qui expose les différentes significations des signes illustrés d'exemples pris dans les textes d'auteurs de référence. Le ton est parfois assez caustique pour ne pas dire condescendant, mais l'analyse de chaque signe est extrêmement dense et fine, je pense qu'il y a comme dans tout ouvrage de ce genre un parti pris réel de l'auteur qui pousse à accepter ce qu'on y lit avec caution. Le livre porte tout de même la mention " à Louis-Ferdinand Céline !" que je ne sais pas trop comment interpréter.

    Par rapport au Grévisse, j'ai à peine commencé à le feuilleter au moment où j'écris ces lignes, mais il apparait déjà d'une exhaustivité incroyable, merci Carambar pour cette recommandation.

  6. Pas encore pu voir le film, mais j'ai sa bo dans les oreilles en ce moment. Je parle de tintin, par John Williams pour le film de Speilberg/Jackson. A la première écoute, et des les premières notes on s'étonne de la direction un peu jazzy prise par Williams, ce qui nous rappelle qu'au début de sa carrière il faisait du jazz. A bien y regarder dans pas mal de ses bo il y a un placement jazzy (star wars, indiana jones, harry potter...). Mais cette fausse surprise passée on retrouve les éléments caractéristiques de la musique de films de Williams. Toujours cette approche du leitmotiv qu'il va décliner à l'envie, cette coloration orchestrale riche qui donne un caractère franc à ce que ses notes décrivent. On sent une trace d'Indiana Jones, mais par certains aspects on se rapproche un peu d'un Ravel. Williams a réussi à insuffler un caractère bien distinct aux thèmes des personnages, tout en essayant d'introduire un coté français à cette musique: d'où par exemple la présence d'un accordéon à plusieurs reprises. Le résultat est très intéressant à l'écoute, fidèle à ce que fait le compositeur mais à bien y regarder il applique toujours ses recettes éprouvées et on est un cran au dessous des chefs d'oeuvres qu'il a livré auparavant. In fine il n'y a pas de thème majeur qui frappe l'esprit et reste en tête comme avant, mais ce n'est peut-être pas tout à fait l'objectif. Je suis curieux de voir comment la bande originale va interagir avec les images du film.

  7. Vu également Drive, porté par Gosling. Son rôle est assez similaire à ce qu'il fait dans les Marches du Pouvoir, le côté brutal en plus. De fait j'étais un peu dubitatif devant sa performance au début du film à cause de son air paumé, mais il réussit à convaincre tout de même. Ce jeu convient bien pour le caractère taciturne et un peu obscur du personnage qui n'est pas sans rappeler certains rôles de Eastwood. Le film plonge dans une ambiance assez particulière, un peu rétro sans qu'on puisse dire précisément quand et avec une jolie photographie. Il n'y a pas grand chose à ajouter à ce qui a déjà été dit, le scénario est sans grande surprise mais le résultat est un bon film d'action efficace sur fond de polar un peu noir. Tout l'intérêt du film réside dans l'évolution du personnage de Gosling, gueule d'ange attentionnée envers une voisine et son fils mais dont le caractère peu loquace qu'on pourrait prendre prendre pour de la timidité laisse des silences gênants dans la conversation, se contentant de quelques sourires un peu gênés mais aussi fuyants. Tout ceci jusqu'à ce qu'à ce qu'il se révèle d'une violence brutale, et ce regard fuyant devient celui d'un psychopathe avec un certain sens moral. La scène du masque vers la fin est assez lourde de symbolique je pense. Il se crée un contraste assez étrange entre le caractère très froid du héros, l'idylle tuée dans l'oeuf avec la voisine, et le romantisme langoureux de la chanson de la bande originale qui participe au malaise que j'ai ressenti en regardant ce film. A voir donc et hautement recommandable.

    J'ai vu également l'Exercide de l'Etat. Film étrange et très ennuyeux qui va dans tous les sens sans choisir véritablement de ligne directrice. Une séquence d'introduction des plus déconcertantes, qui s'avère un rêve du ministre mais dont on arrive pas à savoir ce qu'elle nous dit. Une autre séquence de ce genre, beaucoup plus courte se verra vers la fin, toujours sans qu'on comprenne vraiment. La narration est très embrouillée, surchargée d'évènements qu'on ne relie à rien, pour aboutir à une fin convenue qui laisse le sentiment que tout ce qui a précédé ne sert à rien. Tout ceci sur une bande son new-age agressive qu'on aurait mieux fait de couper. Au final tout le film est agaçant, son coté extrêmement cru, caricatural, satyrique se donne des airs de film d'auteurs un peu comme le Bruit des Glaçons mais on en sort perplexe quant au contenu réel. On en vient même à se demander si on est stupide de n'avoir rien compris ou si c'est le film qui n'a simplement rien à dire. A mon humble avis le ramdam qu'on a fait au sujet de ce film est injustifié, la comparaison avec les Marches du Pouvoir injustifiée et absolument non-pertinente. D'ailleurs entre ces deux films s'il y en a un à voir ce n'est pas l'Exercice de l'Etat.

  8. Au lieu de tintin, nous sommes allés voir Les Marches du Pouvoir, film américain qui relate l'organisation des élections primaires américaines en vue de la présidentielle et l'envers de son décors. Le film est adapté d'une pièce de théâtre.

    Nous suivons Stephen Meyers, directeur adjoint de la campagne du candidat à l'investiture Mike Morris, qui s'il fait son travail avec conviction parce qu'il croit en son candidat va se trouver confronté aux jeux de la politique et devoir gérer l'inattendu. En effet, au long du film Stephen va se trouver obligé de transgresser un à un ses principes en devant se livrer à des manoeuvres de plus en plus basses, jusqu'à découvrir que son candidat a eu une liaison avec Molly, une stagiaire de 20 ans, de surcroit enceinte alors que lui même a une liaison avec elle. Passé le choc de découvrir que Morris est un politicien comme les autres, Stephen prend sur lui de le couvrir et d'aider la jeune femme à avorter. Suite à un résultat de vote inattendu il révèle au directeur de campagne, son mentor, qu'il a été contacté par le directeur de campagne de l'adversaire principal de Morris pour changer de camp mais exprime clairement sa volonté de rester dans la campagne de Morris même si la victoire n'est plus certaine. Il sera pris de court en apprenant que son mentor en a informé la presse, afin de mieux le renvoyer. Sous le choc, il manque les appels de Molly qui vient d'être mise au courant de son licenciement et s'inquiète de le voir révéler au grand jour la liaison et l'avortement. Détruisant ainsi la carrière de Morris.

    Alors persuadée que Stephen va vouloir se venger, la jeune femme se suicide aux barbituriques. D'abord rongé par la culpabilité, Stephen finit par en vouloir personnellement à Morris et tente de passer dans le camps adverse. Mais le directeur de campagne ne l'entend pas de cette oreille, persuadé que Morris n'est plus un problème pour son candidat, il ne veut plus Stephen pour sa campagne à moins que ce dernier ne puisse lui fournir quelques chose d'énorme sur Morris afin de détruire sa crédibilité pour de bon. Au dernier moment, Stephen réalise qu'il lui suffit de faire chanter Morris pour récupérer son post, détenu dorénavant par son mentor, et forcer Morris à pactiser avec un sénateur pour s'assurer de son appui pour l'investiture.

    Si le film ne fait pas de révélation fracassante sur le monde politique, il me semble que bien que traité avec soin, le contexte politique est un prétexte pour la mise en scène du drame humain que vit Stephen. On peut y voir l'allégorie du parcours initiatique d'un enfant qui quitte un monde idyllique de façon brutale afin de se trouver face à la réalité d'un monde cruel contre lequel il est insuffisamment préparé à lutter. Evidemment qu'il n'y a ici rien de révolutionnaire. Mais cette histoire est crédible, bien qu'utilisant des ficèles maintes fois réutilisées mais efficaces parce que portée par des acteurs qui incarnent parfaitement leurs personnages. La narration est savamment dosée, sans longueurs, elle sait se faire simple sans être simpliste en allant à l'essentiel avec efficacité. J'ai perçu le contexte politique comme un prétexte, mais certains diront peut-être à tort qu'il est le sujet principal du film et de fait pourraient pointer du doigt un certain manque d'implication, préférant une logique nihiliste selon laquelle les magouilles sont les mêmes quelques soient les partis et qu'aucune famille politique n'est meilleure qu'une autre. Je pense que c'est une mauvaise lecture, c'est passer à coté du drame humain et de l'allégorie mentionnée plus haut.

    La score de Desplat participe avec brio à la narration puisqu'à plusieurs reprises elle prend le pas sur les dialogues, tout en sachant se montrer plus discrète. Atmosphérique et circonstancielle, je n'ai noté aucun leitmotiv, aucun thème récurent elle est parfois introspective mais toujours bien pensée pour la scène qui l'utilise. Dommage qu'elle ne soit pas disponible avant novembre, je me serai bien réécouté quelques passages.

  9. Aucun retours sur tintin ?

    Sauf changement de programme je m'y colle demain soir. J'ai hâte et en même temps je m'inquiète un peu pour l'une des deux seules bd que j'ai lu et savouré étant petit.

  10. Je viens de lire le billet du blog de l'odieux connard, et je me reconnais dans pas mal des points qu'il a soulevé, et l'ami qui était avec moi lors de la projection également.

    Il a relevé quelques détails qui m'avaient échappé y compris ce que je n'ai pas mentionné parce pas la place et effectivement son point de vue sur le film bien qu'extrêmement caustique est plus que pertinent. Un ou deux points qui m'ont choqué dans le film que je n'ai pas évoqué avant, c'est qu'il y manque un personnage central pour le porter : que ce soit un vilain charismatique à haïr ou un héros auquel s'identifier. Je pense que c'est un élément essentiel dans un film sinon la sauce ne prend pas. Autre point que je retrouve beaucoup dans les mauvais films c'est l'abondance de "punchlines" pour tenter de donner du relief à un personnage, ça passe bien quand il y a de la densité dans le scénario où que le personnage qui la sort a un certain charisme, une certaine crédibilité. Sinon ça tombe à plat, au final il me semble que ça accentue le caractère "pioché à droite et à gauche" de ce mauvais film. Je n'ai rien dit sur la 3D, car elle est discrète et peu utile, cependant elle s'intègre bien et donne une petite valeur ajoutée aux scènes d'actions.

  11. Avant les trois mousquetaires je suis allé voir une autre bouse du nom de "Paranormal Activity 3" qui est un prequel aux deux précédents films. Pour ceux qui ont suivi la série ça raconte comment les deux soeurs ont été hantées par le démon ou fantôme, je ne sais pas trop, répondant an nom de tobby. Le film se présente comme une série d'enregistrements faits aux camescope par les protagonistes.

    En premier lieu beaucoup de séquences présentes dans la bande annonce ne sont pas dans le film, il est possible qu'une partie appartiennent aux deux opus précédents, mais ne les ayant pas vu je ne saurais dire ce qu'il en est. Le film est très lent à démarrer, et sitôt deux éléments révélés d'une façon très peu subtile la fin se devine très facilement, une raison de plus de le trouver plus ennuyeux. synopsis rapide:

    La plus jeune des deux soeurs Kristi voit un vieux monsieur qu'elle appelle Tobby a qui elle raconte des secrets. Parallèlement à cela des bruits et de drôles d'incidents se produisent dans la maison. Alors que le couple veut faire une sextape, parce qu'il faut bien attirer du monde en salle, il se produit un genre de tremblement de terre, et la caméra capte une silouhette couverte de poussière dans la chambre. A la suite de ça Denis décide d'installer des caméras dans la maison afin d'essayer de capter des preuves d'évènements surnaturels. C'est ainsi que la jeune kristi est prise en flagrant délit en train de parler à tobby. Les craintes de Dennis sont confirmés lorsque la fillette lui dit qu'elle aura de gros ennuis si elle ne révèle pas à tobby des secrets. S'ensuivent de longues minutes où l'on voit le train train de la famille. Julie et sa mère se dispute un peu au sujet de Denis, premier point important puisque la vieille femme souhaiterait que sa fille se trouve avec quelqu'un de mieux. Plus tard Dennis trouve un étrange symbole dessiné dans le placard que Kristi lui a designé comme étant la maison de tobby. On apprend par la suite qu'il s'agit du sigle d'une communauté de sorcières qui invoquent des esprits frappeurs et font des lavages de cerveaux sur des jeunes filles pour les inciter à faire je ne sais plus quoi. Si vous n'êtes pas complètement idiot à ce stade du film vous devez comprendre que c'est précisément ce qui se passe. Mieux que ça vous devriez même deviner que c'est la mère de Julie qui a invoqué cet esprit pour se débarrasser de Dennis, tuant au passage sa fille et utilsant les deux petites filles pour la réalisation de son plan.

    Le film est emmerdant parce qu'incroyablement routinier et linéaire. Par exemple dans le salon, il y a une caméra montée sur un ventilateur qui fait un va et vient sur 90°. On sait donc qu'entre deux balayages on va avoir un truc qui va apparaitre et qu'au balayage suivant il va se passer quelques chose de surnaturel. Aucune surprise donc, pour un film d'épouvante c'est dommage. Les acteurs ne sont pas franchement convaincants. La plus jeune Kristi a clairement du mal à jouer son personnage, nombreux sont les plans où l'on devine qu'elle regarde quelqu'un hors champs qui lui dicte son texte et lui dit ce qu'elle doit faire. Je trouve au passage un coté malsain et dérangeant au film sans pouvoir clairement expliquer pourquoi. Peut-être est-ce l'utilisation qui est faite par le scénario des deux jeunes filles. Il ne se passe rien dans ce film, j'aurais trouvé intéressant de jouer avec la psychologie de Denis et Julie, d'essayer d'instaurer le doute quant à l'origine des premières manifestations de tobby d'installer une ambiguïté quant à savoir si c'est leur imaginaire qui travaille avant de basculer dans le surnaturel. Il échoue également à créer une ambiance, il n'a rien d'oppressant ou d'inquiétant, en fait seul l'effet de surprise réussit à faire peur avec quelques bruits sourds réussissent à vous arracher un sursaut. Le film est incroyablement vide.

  12. C’est en ayant des attentes très basses que je suis allé voir les trois mousquetaires, et dans l’optique de voir un divertissement honnête. Mais même sans en attendre quoique ce soit le film est affligeant.

    Le ton est donné dès la séquence d’ouverture, on nous présente une carte de l’europe du début du XVIIème siècle dont le tracé est erroné : Les frontières mélangeant le tracé de l’époque et de celui de l’europe actuelle. Le royaume de Venise est trop étendu à l’est, fondu au noir vers la ville italienne où débute l’intrigue. On nous montre un mousquetaire ninja en scaphandre qui sort de l’eau pour abattre deux gardes dans un mode opératoire qui n’est pas sans rappeler les films d’infiltration. Il s’agit d’Athos. Le film démarre très fort au niveau des anachronismes et ça ne va pas s’arranger. Il serait vain d’essayer d’en dresser une liste exhaustive sans risquer une rupture d’anévrisme. On nous introduit dans cette même séquence Milady de Winter qui réussit l’exploit de se battre avec une incroyable agilité dans une robe de soirée. Les deux autres mousquetaires seront eux aussi introduits d’une façon aussi tout aussi improbable avec à chaque fois pour objectif de voler une clé. Clés qui serviront à ouvrir une chambre forte construite par Léonard de Vinci, pour y dérober les plans d’une de ses inventions : un navire volant. Autant le dire rapidement tout dans ce film est tape à l’œil, aguicheur mais j’y reviendrai. Donc une chambre forte solidement gardée par un mécanisme de défense aussi impressionnant qu’inefficace, le but étant de nous montrer comment Milady de Winter va ingénieusement le déjouer avec une cabriole improbable sur fond de bullet-time/slow-motion. Le film en abuse copieusement. Les plans de la machine dérobés, et la chambre forte détruite les mousquetaires célèbrent leur réussite autour d’un vin drogué par l’espionne qui est à la solde de Buckingham qui fait le déplacement pour leur voler et repartir presque aussi vite qu’il est venu. J’arrête ici le synopsis parce qu’il n’a pas vraiment d’intérêt, je voulais simplement citer des exemples d’incohérences du film. A cette liste peuvent s’ajouter pléthore d’anachronismes, par exemple Richelieu qui s’entretient en public avec son espionne secrète Milady puis avec Louis XIII dans la galerie des glaces du palais de Versailles (pourtant édifiée par Louis XIV). Au passage on notera que le palais change au moins trois fois d’apparence dans le film, en fait toutes les scènes d’extérieurs du château semblent avoir été tournées dans un château différent. On se souviendra aussi de la séquence où Milady va dérober les ferrets de la Reine qui n’est pas sans rappeler mission impossible : Tout commence sur le toit, où Milady va combattre des gardes, toujours en grande tenue de soirée mais cette fois c’est une excuse pour mieux l’enlever sauter retenue par un fil sur le balcon des appartements de la reine, y cacher des lettres et entrer dans la salle forte de la reine où sont cachés les bijoux. Oui j’ai bien écrit salle forte, c’est-à-dire un genre de salle coffre protégée non pas par des rayons laser mais par des fils tranchants transparents qu’il lui faudra révéler avec un poudrier et esquiver par une cabriole improbable dont elle a le secret avant d’atterrir au premier plan pour se déshabiller encore un peu. Est-ce que la Reine doit faire pareil lorsqu’elle veut porter ses diamants ?

    Je rappelle qu’elle est interprétée par Mila Jovovitch, il faut donc utiliser son potentiel féminin au maximum, quitte à essayer de ressembler un maximum à ce qu’elle fait dans Resident Evil. Un peu avant la fin du film elle survivra à une chute de plus de 1000 mètres dans la Manche. Je pourrais aussi vous parler de comment D’Artagnan se prend une contravention, rédigée en anglais par un des trois mousquetaires, dans Paris parce que sa jument a souillé les rues. Ou de comment il traverse un village français dans lequel on voit très nettement des armoiries allemandes. De l’incohérence des scènes d’actions, comme par exemple dans la poursuite en bateaux volants qui s’achève sur le toit de Notre Dame. Ici en effet, le navire de Rochefort s’échoue sur le toit, puis on ne sait comment il est à nouveau en l’air et chargé par le vaisseau des mousquetaires qui le force à s’empaler sur le clocher. Il s’y déroule un combat à l’épée durant lequel on peut remarquer que les figurants sur le parvis en arrière-plan apparaissent de la même taille que les personnages au premier plan, qui eux sont sur le toit. Peu de temps avant cela on voyait un des figurants lancer un canon qu’il portait à plein bras rebondir sur le toit de la cathédrale. Ce n’est peut-être pas clair à la lecture de ce sujet, mais le scénario reprend quelques moments clés de l’histoire de Dumas et meuble autour avec du grand n’importe quoi.

    A bien y regarder il y a quand même du bon sentiment, le caractère désabusé des mousquetaires est presque pertinent puisqu’emprunté un peu au troisième opus de la saga de Dumas. Il y a eu un effort sur les costumes, les décors. Malheureusement trop de choses sont complètement stupides. Louis XIII est devenu une fashion victime qui n’est pas sans rappeler un des queers de TF1. Le cardinal de Richelieu manque cruellement de charisme, ou même d’intelligence. Le jeu des acteurs est inexistant et surfait, rien n’est crédible y compris les CGI dont les shaders sont tellement bâclés qu’on se croirait parfois revenus au début des années 90. Pour tout dire on s’attendrait presque à voir l’Arc de Triomphe et la Tour Eiffel dans les vues de Paris présentes dans le film. Il me semble qu’on y voit le Louvre sous sa forme modernisée. Tout ici sent le mauvais film d’action américain, calqué en grande partie sur pirates des caraïbes à cause de la présence d’Orlando Bloom. Le problème c’est que cette bouse est l’œuvre de français, d’anglais et d’allemands… Toutes les recettes du mauvais film d’action grand public sont présentes y compris le personnage comique, de préférence gros lourdaud, qui sert de prétexte à des scènes humoristiques d’un gout plus que douteux. La bande son est vindicative pour essayer d’être spectaculaire, mais ennuyeuse et sans grand intérêt.

  13. J'en profite pour me congratuler d'avoir vu juste vis à vis de Sakharine, son nom est prononcé dans la première vidéo !

    Au passage on a des éléments de réponse quant à l'absence de Tournesol. Bien que faussement intitulé Le Secret de la Licorne, il semble que le scénario de ce film tire d'avantage sur l'intrigue du crabe au pince d'or. Réponse définitive en salle obscures. M'est avis que la voix de tintin est trop jeune, je préférais définitivement la voix de la série animée, mais les extraits sont beaucoup trop courts pour avoir une idée claire. Peut-être est-ce que c'est ça Teka qui te gène.

    Je m'étonne du choix de Sakharine pour incarner le vilain, la BD regorgeait d'affreux en tous genre, et ce personnage était somme toute extrêmement secondaire à l'origine.

  14. Du Tchaïkovski, par un très grand chef et orchestre russes :

    On touche ici du doigt la perfection aussi bien sur le plan artistique que technique. Excessivement nerveux et brutal, excessivement doux et sirupeux avec toutes les intermédiaires, lorsque la partition indique "feroce" les pupitres de cordes raclent si fort qu'ils en arracheraient leurs cordiers sans pour autant tomber dans la caricature et le mauvais goût. J'aime beaucoup cette approche qui met en avant le caractère névrosé de l'œuvre. La symphonie fulmine, gronde, pleure, et finit par mourir. Redoutable de précision, sans noyer la partition dans la technique pour autant, avec cet étonnant équilibre dans l'excès. Les timbres presque rauques et très charnus du philharmonique de Leningrad tranchent vraiment beaucoup avec ce que donne usuellement les orchestres occidentaux. Il me semble que cet enregistrement relaye tout superlatif au rang d'euphémisme, en plus de regorger d'une formidable énergie et de s'affranchir du pathos excessif que l'on trouve trop souvent dans de mauvaises lectures de la Pathétique.

  15. Je me suis regardé récemment toute la première saison de game of thrones, influencé par des amis qui avaient commencé à suivre cette série dès le début de sa diffusion.

    Si j'ai failli décrocher après la séquence d'intro du premier épisode, quelques peu WTF et un chouilla incompréhensible au début, il faut reconnaitre à cette série une certaine efficacité. A bien y regarder, sans avoir lu le livre dont elle s'inspire, tous les événements sont prévisibles après deux ou trois épisodes, mais il se produit rapidement ce petit déclic dû à un univers particulièrement crédible et soigné qui fait que l'on oublie rapidement que l'on suit une série et on se laisse agréablement surprendre. C'est clairement le type de divertissements que j'apprécierai de revoir en blu-ray les décors et costumes sont splendides et on voit qu'il y a eu des efforts de faits sur la post-production pour donner de la cohérence. Il est clair qu'il y a eu un gros travail sur les vfx, mais ça reste extrêmement discret. La narration n'est pas des plus subtiles, il y a par exemple cette manie de faire des gros plans insistants sur les éléments qui vont prendre de l'importance : typiquement les oeufs dans le premier épisode. Mais c'est probablement un mal nécessaire pour bien enfoncer le clou au spectateur afin que les rebondissements n'apparaissent pas parachutés de nulle part. Le jeu des acteurs est également suffisamment convaincant pour qu'on déteste ou apprécie leurs personnages, renforçant la crédibilité générale de l'univers.

    La score composée par Ramin Djawadi est extrêmement minimaliste, et fournit juste ce qu'il faut pour accompagner l'image mais se révèle très frustrante si on l'écoute seule. Elle est très diluée et peut se résumer à des variations sur le thème principal qui repose sur un motif fort simple mais viral : sol - do - mib - fa - sol - do - mib - fa - ré. Ajoutez à ça quelques motifs rythmiques de percussions et vous avez l'essentiel de ce qui compose cette score qui n'en est pas moins efficace. Je pense que c'est sur ce point que devront travailler les producteurs s'ils veulent donner un souffle un peu plus épique à cette série, parce que tout le reste y est.

    J'attends donc la suite avec une certaine impatience.

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