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[Lecture] MURAKAMI Ryû -- Miso Soup


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Non, non : je ne parle pas d'Haruki MURAKAMI, mais bien de son compatriote Ryû. Son style littéraire est peut être moins poétique, mais il n'en est pas inintéressant pour autant.

Ce roman fiction, nous permet d'accompagner le protagoniste (Kenji) dans une aventure plutôt horrifiante avec son « ami » Franck (touriste américain). Profitant de la situation du jeune Kenji (guide « touristique » dans les quartiers chauds de Tokyo : Kabukichô), MURAKAMI Ryû peint un portrait de Tokyo peu connu du grand publique Occidental. Il fait également une intéressante opposition des sociétés Nippones et Américaines tout en y tirant des conclusions extrêmement pessimistes...

A la lecture de ce livre, j'ai eu l'impression que l'auteur s'était donné pour objectif de mettre mal à l'aise son lecteur. Les détails méticuleusement décrits d'un morceau de... chaire (?) par exemple, vous ferons nerveusement jeter le livre, par pur dégoût... Sans dévoiler l'intrigue, je dois dire que certains passages sont vraiment malsains... Pire : vous rougirez de honte lorsque vous vous surprendrez à les relire ! D'autres vous donnerons inévitablement la nausée : Je croyais être plutôt insensible à ce genre de... choses, ayant déjà égorgé des porcs de mes mains ; et pourtant !

Et pour cause, voici la post-face de l'auteur lui même :

La littérature consiste à traduire les cris et les chuchotements de ceux qui suffoquent, privés de mots... En écrivant ce roman, je me suis senti dans la position de celui qui se voit confier le soin de traiter seul les ordures.

Toute fois, l'oeuvre est incroyablement bien dosée, mesurée et ne tombe jamais dans la vulgarité (à l'américaine). Elle vous tiendra en haleine jusqu'au bout ! Personnellement, je mets habituellement une bonne semaine à lire un roman ; j'ai finis celui ci en deux ou trois jours !

Lisez le ! Ça remet les idées en place... et puis... Ça casse bien le moral aussi... mais bon : vaut mieux se casser le moral en lisant qu'en regardant la TV ! :D

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Ah ça, Ryû Murakami, c'est du brutal. J'adore, mais c'est vrai qu'à l'instar d'un Bret Easton Ellis dans American Psycho, c'est parfois éprouvant psychologiquement. Et la très grande majorité de ses oeuvres sont comme ça (Les bébés de la consigne automatique par exemple). Il n'y a guère que 1969 et Kyôko qui soient plus "calmes".

Il me semble que le bougre a également réalisé un film, "Tokyo decadence" si je me souviens bien. Trouvable dans bon nombre de solderies, brocantes et autres Cash Converters. :D

En tout cas, je considère les deux Murakami comme les meilleurs exemples du dynamisme actuel de la scène littéraire japonaise.

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  • 3 mois après...
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