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Que feriez-vous si vous étiez témoin d'un meurtre ?


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Je viens de tomber sur cet article chez Suchablog qui relate une vidéo publicitaire pour le prochain film de Colin Farrell. Le thème est simple, une mise en scène d'un meurtre par strangulation dans un ascenseur, des caméras cachés et voir les réactions des gens.

Ca se passe ici : http://www.suchablog.com/que-feriez-vous-si-vous-etiez-temoin-dun-meurtre

Je suis à la fois surpris mais pourtant pas étonné des réactions des gens... la plupart s'enfuie sans rien faire. En effet, d'un côté la première réaction "logique" est la panique et la fuite. La peur d'être soi-même pris à partie avec cet individu et se retrouvé victime d'autant que l'on ne peut pas savoir si le mec n'a pas une arme dans une poche... Bref beaucoup de scenarii sont envisageables pour justifier ce comportement de suite... mais d'un autre côté que l'aide à la victime soit l'exception et non la règle me fait un peu peur.

Je ne sais pas vraiment quelle pourrait être ma réaction devant une telle scène, je ne veux donc juger personne... Je reste donc un peu dubitatif sur les "non réactions" des gens... Finalement on voit que même une dame a priori sans ressource y va de bon coeur avec son sac à main... et que d'autres y vont à coup de pied... Il y a bien des réactions à avoir qui pourrait permettre d'aider le malheureux... Même ce groupe de jeunes à un moment tournent les talons...

Et vous qu'en pensez-vous ?

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Chaque personne réagit avec ce qu'elle a en elle : son expérience, ses valeurs, l'émotion suscitée (qui peut être un inhibiteur important), sa forme physique, etc. Je ne jugerai pas non plus.

Pour ma part...

Très vaste question. En résumé : je n'en sais rien. J'imagine que je foncerais dans le tas. Ou l'instinct de survie prendrait le pas, et moi mes jambes à mon cou. En fonction de mon état de santé (et donc de ma capacité à agir de façon déterminante), et de l'émotion que m'inspire la scène sous mes yeux, je pense que ma réaction pourrait beaucoup varier. Dans tous les cas je voudrais secourir la victime, mais au fond je pense être assez honnête avec moi-même pour admettre que je ne sais pas répondre à cette question de façon sûre. Je dirais qu'il y a 80% de chances que j'intervienne.

Et toi Ben ?

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Il est vrai que je n'ai pas donné mon avis personnel... enfin pas tout à fait. Comme je disais, je ne sais pas vraiment non plus. J'ai le sentiment que je tenterais quelques choses pour venir en aide à la victime. Je pense sincèrement que je ne pourrais pas rester à rien faire.

Cependant, je rejoins ton ressenti selon lequel la réaction peut être fonction de la forme du moment, de la situation précise, En l’occurrence, le fait qu'on soit dans un ascenseur donne une proximité qui me permettrait d'agir vraiment sur l'instant sans longue réflexion (je pense).De l'instant que les portes de l'ascenseur s'ouvrent on se retrouve direct sur la scène du crime, on devient presque déjà acteur de la scène malgré nous. On est dedans quasiment. C'est pour ca que j'aurai tendance à dire que je ferai quelque chose. Quoi et comment restent à définir.

Cette proximité est pour moi un facteur important, à mettre en comparaison avec une scène de crime plus éloignée où il y aurait déjà la décision à prendre pour se rendre sur place... là on y est !

Tout cela ne reste qu'une hypothèse, la réalité étant bien plus difficile.

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Je ne sais pas quelle serait ma réaction, et je "refuse" d'essayer de faire ce genre de conjecture; Il faut être dans la situation.

On a tous envie d'être un jour le "superman" qui s'interposerait courageusement (héroïquement ? ) mettant en fuite l'agresseur*.

Déjà, n'avez-vous jamais vu un inconnu être agressé dans la rue ? Ou dans le métro ?

Généralement, ça ne dure pas longtemps, quelques secondes tout au plus, le temps d'une bousculade et de quelques échanges de coups, et surtout beaucoup de bruit.

J'ai déjà assisté à quelques bousculades comme ça, en général, il y a plus de bruit et de mouvement qu'autre chose, et ça ne dure pas; De facto, on se retrouve spectateur. Peut-être une fois ai-je donné un peu de la voix, mais jamais je n'ai eu à m'interposer ou agir "physiquement".

La première réaction, c'est la peur d'être agressé soi-même qui fait que les gens ne bronchent pas. (je m'y inclue)

Après, "amusant", c'est qu'à partir du moment où 1 personne réagit, d'autres s'y joignent et sortent de leur "neutralité".

Bon, là, la vidéo va plus loin dans l'absolu en montrant un étranglement en cours, pas juste une rixe.

L'article se demande si le dernier gars n'est pas un fake, car il sort son téléphone et prend une photo; Je trouve perso que ce n'est pas si débile comme réaction : "hé mec, je t'ai pris en photo, tu pourras être identifié/inculpé"; Je pense que ça peut faire mettre en fuite. Ou se placer en victime suivante :)

*: si la victime est jolie et rousse, c'est une motivation supplémentaire ;)

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Moi c'est clair, je fous une rouste à l'agresseur !

Mais d'abord, il faut déterminer qui est l'agresseur ... Peut être que celui qui étrangle a en fait été attaqué par l'autre dans un premier temps, s'est défendu et pas de bol, la porte de l'ascenseur s'est ouverte au moment ou il prenait le dessus ...

Du coup, avant d'intervenir, il faut attendre de voir comment se comportent les deux pour déterminer qui doit être victime de ma supériorité physique ... Et puis, il faut bien le reconnaitre, l'erreur est humaine.

Aussi, plutôt que de me fier à mon seul jugement, je pense qu'il serait plus sage qu'on soit plusieurs à décider ... Donc d'abord, il faut que je trouve dans les parages des gens de bon sens avec lesquels nous prendront la bonne décision ... forcément, savoir s'ils sont effectivement de bon sens est une autre paire de manches. Je pense qu'avec un bon questionnaire et une analyse rapide pour voir s'ils ont plus de ronds, de carrés ou de triangles, je peux faire le tri entre les fous, les inconscients et les gens de bon sens ... Sur internet je dois pouvoir trouver ce genre de questionnaire assez facilement, google est mon ami ! C'est donc la premiere chose à faire quand on découvre l'agression ...

La question ensuite est de savoir combien de personne doivent constituer le groupe décisionnel : trop de personne et ça va être le foutoir, pas assez et alors les considérations personnelles entreront en compte et pèseront sur la décision finale ... c'est délicat !

Au pire, si je n'arrive pas à constituer ce groupe, j'appelle des amis : Vu mon carnet d'adresse bien fourni, il y en a bien deux ou trois qui seront disponibles au moment opportun ...

et dès que la décision est prise, alors là j'aimerais pas être à la place de l'agresseur !

...

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Comme le commun des mortels nous ne sommes pas des commandos ni des champions de krav maga.

Donc la fuite me semble être une attitude plutôt optimale face à un danger aussi inhabituel, potentiellement mortel et totalement impossible à maîtriser.

Et puis cela permet plus facilement d'appeler le 17 dans un deuxième temps.

Un des principes du secourisme est de se protéger soi-même en premier, sinon il est impossible d'aider un autre.

C'est un peu comme en cas de dépressurisation de la cabine en avion, si l'on est à côté d'un enfant, il faut d'abord mettre le masque sur sa bouche à soi, sinon on risque de ne jamais arriver à aider son petit voisin.

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Loone> :D

Ca me rappelle un sketch des Inconnus où des fonctionnaires de police sont appelés pour intervenir quelque part, et arrivent avec des heures de retard.

En tous cas ça me fait plaisir de voir du bon sens dans tous les avis exprimés... surtout après une semaine à me confronter à des gens qui n'ont aucun respect pour le sens commun et la logique </spock>

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