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[CHRONIQUE : COMICS ET CINE] ou tout du moins essai de chron


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Vous avez sûrement remarqué que depuis quelques années, les adaptations de comics au ciné sont légions. Avec plus ou moins de réussite.

Je vais tenter de dresser une petite chronique de l'histoire de ces adaptations depuis le premier gros coup (Superman en 1978) à aujourd'hui, 2006. Si vous avez des commentaires ou corrections à faire, n'hésitez pas ! :D

Les chiffres et infos proviennent de BoxOffice Mojo

C'est parti !

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1978, Warner adapte Superman (Richard Donner). 55 M$ de buget. C'est un gros budget pour l'époque, et le film est porté par un inconnu, Christopher Reeves. Le film est un carton et rapporte 300 M$. On pourrait penser que la réussite de cette adaptation va entraînner une vage d'adaptations, il n'en est rien. Entre 1980 et 1989, seule la suite de Superman dépasse la barre fatidique des 100 M$ de CA mondial (budget 54 M$ et 108M$ de CA.

Flash Gordon (1980, thème par Queen) et Supergirl (1984) bident, de même que les aventures suivantes de Superman bident.

C'est en 1989 que la Warner tente de lancer une nouvelle licence basée sur les comics. Elle demande à Tim Burton d'adapter pour 35 M$ les aventures du célebrissime héros Batman.

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Ou plutôt réadapter ses aventures car deux métrages sont sortis en 1943 et 1966. Acteur relativement inconnu, mais bien soutenu par Jack Nicholson jouissif en Joker et miss Basinger dans le rôle de la potiche. Carton planétaire et 411 M$ de CA.

L'année d'après voit la sortie de Dick Tracy (CA 163 M$) avec Warren Beaty, Al Pacino et Madonna. Ce sont aussi les premières aventures des tortues Ninjas, qui rafflent 202 M$ pour un micro budget de 13,5 M$.

Mais ce n'est pas suffisant pour lancer la machine. En 1991 aucune adaptation ne marche, et finalement c'est la franchise Batman qui est la seule adaptation à sortir en 1992. C'est aussi Burton qui est aux commandes, avec le plus gros budget consacré à un comics : 80 M$ et un casting haut de gamme.

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1993 voit la Warner ramasser 117 M$ avec Denis la Malice, mais c'est 1994 qui marque le frémissement des adaptations.

TimeCop avec JCVD passe les 100 M$, mais c'est surtout The Mask qui crée la surprise : 23 M$ de budget et aucune star ! Carton planétaire (351 M$) et starification de Jim Carrey et Cameron Diaz.

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Le soufflet retombe aussi vite qu'il était monté, avec le bide de Judge Dredd en 1994 (90 M$ et CA 113). Batman reste cependant une valeur sûre malgré les remaniements au niveau acteurs et le passage de Joel Schumacher aux commandes. Batman Forever est encore le plus gros budget consacré aux adaptations et le premier à atteindre les 100 M$ (100M$ et CA 337M$)

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C'est également l'apparition de Robin (beark).

Nouvelle frénésie beaucoup plus marquée en 1997. Sony et Spielberg se met de la partie et lance Men In Black (Barry Sonnenfeld) avec deux stars : Will Smith et Tommy Lee Jones, des effets numériques puissants, de l'humour et un budget de 90 M$. MIB détrône Batman et rapporte 589 M$ ! La même année, Schumacher, Cloney et Schwartzenegger tuent Batman dans Batman et Robin. Le budget passe à 125 M$ et les recettes diminuent (238 M$)

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L'anneé d'après, New Line lance avec un relatif succès la licence Blade portée par Wesley Snipes (131 M$ de CA). 1999 est le crash : Virus et Mystery Men sont deux bides malgré des budgets confortables de plus de 65 M$ (on est loin des 35 de Batman).

La Fox se met de la partie et fait adapter une grosse licence par Bryan Singer : X-Men. Budget de 75 M$ et belle réussite de presque 300 M$. Ce n'est pas un carton, mais c'est largement suffisant pour créer des suites !

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C'est l'effervescence à Hollywood, on manque d'idées et d'argent et à part Superman et Batman, seuls les MIB sont susceptibles de rapporter beaucoup d'argent par licence. Licences dont le prix n'a cessé d'augmenter.

En 2001, From Hell avec Depp se révèle rentable sans cartonner. C'est 2002 qui marque le début de la folie.

Le fait que Sony ait acheté les droits de Spiderman a créé un buzz terrible. New Line relance son vampire à l'attaque des toiles (54 M$ /155M$), et Spielberg/Sony leurs MIB (au cas où Spidey se planterait). MIIB est un blockbuster poinds lourd (140M$, le plus cher) qui rapporte plus de 3 fois son budget hors pub. Dreamworks place tranquillement Les Sentiers de la Perdition (Sam Mendes) qui fait une carrière honorable vu qu'il ne s'agit pas de superhéros (80M$/181 M$).

L'arrivée de Spiderman (Sam Raimi) pulvérise tout : budget proche de MIIB (139 M$) mais la plus grosse réussite au BO : 822 M$ !

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La folie des adaptations et des superhéros est bel est bien lancée.

En 2003, seul X-Men II cartonne (110/408), mais les autres font de jolis scores : Hulk (137/245), La Ligue des Gentlemen (78/179) et même score pour Daredevil. Bulletproof Monk avec Chow Yun Fat se plante (58/32). 5 films aussi en 2004, mais une inquétude : seul Spiderman 2 s'en sort réellement. C'est le plus gros buget jamais consacré aux comics avec 200 M$ (722 M$) ! Catwoman se vautre (100/82), Hellboy et the Punisher font des scores honorables (66/99, 33/55) et Blade Trinity parvient à dépasser les 100 M$ (65/129).

Le paroxysme (pour le moment) a été atteint l'année dernière avec 6 films (455 M$). Plutôt que de céder à l'inflation de ces fameux budgets, les studios ont préféré faire appel à de jeunes réalisateurs et/ou assombrissent les histoires. Warner ressucite Batman (Begins, 150/370) et lance Constantine (100/230), Fox tente de capitaliser sur l'univers de Daredevil (raté) avec Elektra (43/57), mais réussit à envoyer en l'air les 4 Fantastiques (100/330). Dimension se mêle au jeu avec Robert Rodriguez et Frank Miller dans Sin City (40/159) alors que New Line patiente en compagnie de Cronenberg et son History of Violence (32/58).

2006, c'est l'overdose. Fox décide d'en finir avec les mutants et permet à Brett Ratner de gaspiller 210 M$ dans X-Men Last Stand (441M$) alors que Singer se voit à la tête de 270 M$ pour ressuciter Superman. Finalement il va peut être retourner illico dans sa tombe (360). Alors que des budget incesés sont atteints, Warner et les frères Wachowski font les petits joueurs et sortent tranquillement V for Vendetta (54/131).

L'année prochaine, on aura droit à Spiderman 3... A force de monter les budgets, les studios prennent de plus en plus de risque. Même si Warner a pas mal de liasses sous l'oreiller avec les Harry Potter, Matrix et autre Derniers Samouraï, sortir 270 M$ hors pub est très risqué pour la santé financière du studio et déstabilisant pour Hollywood tout entier. Même si Superman Returns n'est pas un échec très cuisant, il n'est tout de même pas un carton. C'est peut-être le premier signal d'alarme avant une retombée dans les année maigres du milieu des années 80 et 90.

Wait and see

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