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Populaire


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Usuellement je ne vais pas voir de comédies, et j'avoue que j'ai arrêté de regarder ce que le genre produit dans l'Hexagone depuis les derniers De Funès. Aussi il était assez peu probable que j'aille voir ce film sans être pris par la main.

Populaire est donc une comédie dont la trame se situe dans la fin des années 50 et repose sur les concours de dactylographie. Rose Pamphyle souhaite se soustraire à l'influence paternelle et ne veut pas travailler dans son drugstore de même qu'elle ne veut pas épouser le mécanicien que son père lui destine. Elle possède un seul talent, taper à la machine à écrire à une vitesse folle et ceci même si sa technique manque clairement de souplesse: elle ne tape qu'en utilisant ses index. Aussi la profession de secrétaire, très à la mode en son temps, lui semble toute indiquée pour mettre à profit ce don. Engagée par un assureur, M. Echard, Rose se révèle une secrétaire médiocre néanmoins son patron a d'autres projets pour la jeune fille. Il souhaite en effet l’entraîner pour qu'elle devienne championne de vitesse de dactylo. La suite du synopsis se devine facilement, et on évitera pas les clichés du genre.

L'esthétique du film est vraiment ancrée dans l'époque, les costumes, les couleurs les décors sont assez fidèles ce qui traduit un certain travail de recherche de la part de l'équipe du film. Aussi on ne s'offusquera pas des quelques clichés qui émaillent ce film parce qu'ils vont de paire avec l'époque, et participent à l'atmosphère qu'il retranscrit. Le sujet pour le moins peu banale est l'occasion d'un mélange assez improbable qui fonctionne pourtant très bien: sur fond de comédie sentimentale la thématique du concours de vitesse à la machine à écrire est filmée à la manière de combats de boxe. Aussi il s'en dégage un petit côté palpitant auquel on ne s'attendait pas qui permet de nous montrer des dames taper à la machine sans mourir d'ennui. Le film évite les écueils de son ancrage à la charnière des années 50-60: il n'y a la dedans rien de kitch parce qu'un juste équilibre a été trouvé entre l'époque et la modernité.

La bande son participe beaucoup à l'immersion car elle est très typée et guillerette. Je doute fort que nous ayons affaire à une partition écrite pour le film il me semble que l'équipe du film a pioché dans la production de l'époque quitte à la réarranger pour cet usage. Je m'attendais assez logiquement à entendre un placement de The Typewriter de Leroy Anderson qui en plus de s'intégrer parfaitement à la bande son et d'être contemporain, était parfaitement adapté au sujet:

mais bon n'en demandons pas trop.

J'avais boudé le genre comique en raison d'un humour souvent trop lourdaud, parfois à la limite du grossier aussi l'humour assez léger de ce film s'est avéré rafraîchissant et un bon divertissement. A voir entre deux blockbusters car le sujet a lui seul est original.

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