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Concert Hommage à John Williams


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Les 10 et 11 juin, l'Orchestre et le Choeur Colonne joueront dans la prestigieuse salle de concert parisienne, Pleyel pour deux concerts hommages à John Williams, sous la baguette de leur directeur musical en titre: Laurent Petitgirard.

Cette phalange qui vit défiler des chefs prestigieux tels que Charles Munch, Paul Parray ou Michel Corboz va donc jouer des sélections issues de:

- E.T

- Rencontres du Troisième Type

- Jurassic Parc

- Les Dents de la Mer

- Star Wars

- Harry Potter

- Les Aventuriers de l'Arche Perdue

- Superman

- La Liste de Schindler

- L'Empire du Soleil.

N'ayant jamais eu l'occasion d'entendre cette orchestre, ou ce chef, connu notamment pour avoir travaillé sur la bande original de Maigret je ne saurais dire à quoi nous devons nous attendre. Cependant, les tarifs particulièrement généreux (de 30€ en catégorie 1, à 10 € pour la catégorie 5) et le fait que l'orchestre va jouer dans une vraie salle de concert dotée d'une bonne acoustique et non sonorisée m'incitent à dire que ce concert est l'occasion de tenter le coup.

Rendez-vous à prendre le dimanche 10 juin à 16h ou le lundi 11 juin à 20h.

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Alors ça, ça m'intéresse particulièrement. On vient avec son propre pop-corn? Ou ils en vendent à l'entracte? :-]

Plus sérieusement, je vais voir s'il reste des places et où les acheter d'avance.

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Je viens de commander (sur un coup de tête) deux places pour lundi soir, en première catégorie. Les deux dernières d'ailleurs. Le léger problème, c'est qu'elles ne sont pas côte à côte. Pas grave.

Promis, je vous ferai part de mes impressions. En attendant, je vais faire réviser ses classiques à Mme CRUCHOT.

Et merci à Don Angelo pour l'info!

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Bon j'espère que ça vous plaira. Je n'ai pas d'action pour l'Orchestre Colonne ou la Salle Pleyel ! Quelques recommandations:

- En général récupérer les billets se fait au point de retrait situé tout à gauche à l'entrée.

- La représentation commence à l'heure pile, et généralement les portes sont fermées à l'heure, des sonneries annoncent le début du concert. Si tu n'es pas entré dans la salle à ce moment là on ne te laissera généralement pas entrer avant l'entracte.

- Il vaut donc vraiment mieux de prévoir d'arriver quelques minutes en avance.

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En ce qui me concerne, le temps qu'on me confirme ma disponibilité pour la soirée du Lundi, tous les billets ont été pris. Par conséquent, à moins d'un gros coup de chance, je ne pourrais pas y être. En plus il est très probable que le lundi soir soit pris au final. C'est dommage. De fait je compte aussi sur toi et Mme Cruchot pour avoir droit à un compte-rendu détaillé de la soirée !

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Comme à chaque fois que je dis ça, des billets se libèrent à la dernière minute et j'ai la chance d'en avoir attrapé un tout à l'heure, de fait j'y serai. Cependant ce n'est pas une excuse pour compter sur un coup de chance de ce genre à chaque fois ! >-)

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J'en reviens après avoir longuement discuté avec un ami, qui est compositeur professionnel.

Malgré quelques fautes d'exécution difficilement admissibles par un orchestre de ce calibre Cruchot, Mme Cruchot, l'ami en question, ses invités et moi même (nous étions donc 6) avons passé, les deux teamers vous le confirmeront une très bonne soirée.

Commençons par quelques points positifs, la soirée était décontractée, et se voulait clairement une soirée didactique ouverte au grand public, les tarifs généreux (30 euros pour une place de première catégorie à Pleyel est un tarif très généreux sachant qu'une place pour un orchestre invité de prestige comme le Berliner peut coûter 6 à 7 fois ce prix), mais surtout la volonté du chef de présenter les oeuvres et expliquer brièvement leur construction. Exposé hautement didactique quoique un peu erroné et orienté, et quelques blagues pas forcément du goût de tous, mais j'y reviendrais un peu plus tard.

Cruchot vous le confirmera l'acoustique de Pleyel est superbe, et se trouver face à un orchestre qui joue des pièces de cette qualité est une expérience que je vous recommande. C'est encore plus vrai quand il n'y a pas de sono, et que les pièces vous parlent. Ce genre de concert est d'autant plus pertinent et abordable que les concerts comme le Video Game Live. Je trouve que sonoriser un orchestre dans une salle comme Bercy est une hérésie

Le programme:

- Superman (la marche principale)

- Les Aventuriers de l'Arche Perdue (le thème principal)

- En Prévisions de Maria Koval, compositeur contemporain qui n'a rien à voir avec Williams

- Jurassic Park

- La Guerre des étoiles: Marche Impériale et Duel of the Fates

- Les Dents de la mer: le thème du requin, Sortie en mer, La cage

- La Liste de Schindler

- Rencontres du Troisième type (adaptée en poème symphonique)

- Harry Potter : Le Monde merveilleux de Harry, Thème d'Hedwige

- La Guerre des étoiles (le titre de un nouvel espoir en guise de bis)

A la lecture de ce programme fort alléchant et connaissant bien la partition de duel, je suis saisi d'un gros doute, le choeur mobilisé pour le jouer n'est pas assez important, de gros ajustements dans l'orchestre sont à prévoir pour ne pas que celui-ci soit noyé. Et c'est malheureusement ce qui s'est produit, en vérité les deux premières pièces de la guerre des étoiles, les plus attendues par le public ont été en partie sabordée. Les Aventuriers de l'Arche Perdue fut aussi en demi-teintes, le problème venait à chaque fois en grande partie des cuivres.

De l'avoeux même du chef, les cuivres dans ce programme sont mis à rude épreuve, et il était visible ce soir que les instrumentistes de ces sections ne tenaient pas la distance. Le fait d'avoir joué ce programme très exigent la veille n'a pas aidé. Dans Indiana Jones ils jouaient parfois un peu trop forts, mais en soit ce n'était pas trop problématique. Pour la Marche Impériale, le chef s'est trompé dans l'ordre du programme de fait la moitié de la section de trompettes n'était pas prête au départ, avec un tempo initial pris beaucoup trop vite, de fait seul deux des quatre trompettes ont jouée la première entrée avec la scansion du motif rythmique (le fameux thème que Williams martèle tout au long) , tout le reste de l'orchestre jouant aussi fort que si la section avait été au complet, il a fallut attendre l'entrée suivante pour que l'équilibre soit rétabli. Et ce genre de déséquilibre fait très mal, toute la difficulté de l'orchestration tient justement à trouver un juste équilibre dans les pupitres. Malheureusement dans pareilles circonstances il n'y avait pas mieux à faire et les musiciens ont limité la casse.

En revanche sur le duel mes craintes se révélèrent justifiées, le choeur en sous-effectif pour la formation orchestrale, ne pouvait tout simplement pas remplir son rôle. Il fallait au moins trois fois plus de chanteurs pour avoir suffisamment de puissance, ce qui dans la salle n'aurait pas été possible. La encore le chef impose à la formation un tempo très délicat à tenir, de fait quelques confusions dans les entrées de trombones et tuba ont généré des couacs très désagréables, mais le plus dommage fut que les percussions couvraient complètement le choeur par moments, le rendant totalement inutile. Pourquoi ? à cause du texte chanté, en sanskrit pour avoir beaucoup des sons consonnes et ainsi appuyer d'avantage les temps, or chaque coup de grosse caisse couvrait totalement l'attaque produite par la consonne. De fait seul la voyelle nous parvenait à peu près, ruinant l'effet recherché par Williams. En gros pour faire simple, pour donner un effet épique, la consonne ne produit pas de note, mais elle appuie un temps, comme le ferait un coup de timbale mais de façon moins prononcée, avec l'avantage que le son voyelle qui la suit (sans quoi on n'entend pas la consonne) produit une note et donc peut suivre une ligne mélodique, là où une timbale produira un son indifférencié. Les picolos et flute ont également eu un peu de mal à se faire entendre.

Les deux extraits de la guerre des étoiles sont le seul vrai ratage de la soirée. A côté de ça, l'orchestre comptait des sections de bois d'une tenue remarquable qui se sont illustrés dans des soli splendides, notamment dans la Liste de Schindler. Les cordes se sont également montrés particulièrement douées bien que quelques violons supplémentaires n'auraient pas été de trop. Il y eut également deux trois soucis d'exécutions très mineurs dû à une fatigue très visible des trombones sur Harry Potter avec des attaques trop molles sur des motifs rythmiques. Comparativement à toutes les qualités de l'interprétation, la cohérence dans la construction du programme, les explications pertinentes données par le chef, l'humeur légère et bonne enfant les défauts décrits ici n'ont pas été suffisant pour ternir la soirée. Laurent Petitgirard a insisté lourdement sur la richesse des influences de Williams, la construction très élaborée, sa faculté extraordinaire d'écrire dans le style de... en puisant dans des inspirations diverses tout en sortant des choses neuves et originales. J'ai cependant trouvé dommage qu'il insiste lourdement sur l'influence française sur sa musique, sans citer des inspirations plus grandes encore: je parle bien sûr des russes romantiques. Mais je suppose qu'il y a probablement un peu de chauvinisme derrière et qu'il n'était de toutes façons pas possible de tendre vers une liste exhaustive sans risquer d'endormir l'auditoire. Petit détail que j'ai trouvé agaçant en première partie, un basson, assis juste devant les trombones avait visiblement oublié ses bouchons pour atténuer la puissance (les cuivres ça sonne TRES fort) et se bouchait les oreilles comme il pouvait n'hésitant pas à se recroqueviller exagérément sur sa chaise.

De mauvaises langues diront que les pièces un peu moins nobles ne bénéficient pas forcément de la même considération de la part des orchestres symphoniques et donc qu'il n'y a pas forcément le même soin apporté dans l'exécution. S'il est vrai que j'ai rarement vu de tels couacs dans des orchestres professionnels, je pense que la fatigue et la fin de saison sont à pointer du doigt. La bonne humeur était visible, aussi bien au sein des instrumentistes que dans le public.

En conclusion une bien belle soirée de concert, Cruchot m'a fait promettre de faire de la publicité au sujet des concerts de ce genre sur le forum ! Nous nous sommes aperçus que bien qu'un concert organisé pour attirer le grand public peut de publicité a été faite. Anecdote amusante, une personne en cosplay de Darth Vader a du se sentir bien seul...

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J'ai déjà assisté à ce genre de concert (un ami qui jouait dans un philharmonique), et c'est vrai que ces grandes pièces populaires et très appréciées du public (la vulgaire plèbe à laquelle j'appartiens :) ) sont très attendues, et sont un délice à consommer.

Bon, maintenant, il nous faut les photos :)

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En ce qui me concerne, pas pris de photo puisque c'est interdit, le personnel de la salle veille au grain et rappelle à l'ordre les contrevenants. Même si ils ne contrôlent pas de façon très poussée, les gens sont en général suffisamment disciplinés pour respecter cet interdit. Il fallait donc venir ! >)

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Il est évident que mon commentaire de cette soirée ne sera pas aussi technique que celui de Don Angelo, après tout je ne suis qu'un amateur ("dans le bon sens du terme") et peu habitué à ce genre d'évènement. Je ne peux donc parler que des émotions ressenties ce soir là. Mais après tout, quand on assiste à ce genre d'évènement, c'est bien pour se faire plaisir non?

Ça a commencé avec la découverte de la salle, que j'imaginais un peu plus grande. Bonne surprise, je suis pile au centre et assez proche de la scène. Bon point. Deuxième coup de bol, le voisin de Mme CRUCHOT est le copain compositeur de Don (et non, pas question que je lui file ma place pour être à côté d'elle au fond. Et pis quoi encore?). Elle ne sera donc pas totalement abandonnée (mais attention hein, pas touche. Sinon Taser).

Entrée du chœur en haut (à gauche, sous le sternum), les musicos (l'est où le batteur? Y'a pas de batteur? C'est quoi ce groupe sans batteur? Pourquoi y'a tant de guitaristes?). Et puis arrive un petit gars avec une petite baguette ridicule qui fait même pas de bruit. Alors comme les gens sont peinés pour lui, ben ils l'applaudissent un peu plus fort. Apparemment ça lui a donné du courage.

Bref, tout se met en place. Et c'est alors que retentissent chez les cuivres les premières notes solos. Vous savez, ces huit notes là... frisson! Mes cheveux se dressent et tout mon petit corps frémit quand s'ouvre le thème de Superman. Grandiose.

Alors certes, un mélomane averti (qui en vaut deux. Ça fait cher la place...) pourra dire que "oui, mais bon, sur les trémolos en deuxième partie de la troisième note, en 4/8, ils étaient un peu faibles" et tout. Mais moi je m'en fous. Je ressens encore cette chaleur m'envahir. Et un truc transparent et chaud embrouiller mes petits yeux.

Bon, tout le programme ne m'a pas mis en transe de la sorte, même si le thème d'Indiana Jones y a largement contribué. J'ai eu l'impression de redécouvrir cette musique pourtant connue presque par cœur. D'enfin entendre toute la complexité des arrangements, la richesse des différents sons. Encore une fois un mélomane trouvera sûrement à redire, mais pour un béotien comme moi, c'était vraiment superbe.

Effectivement tout n'était pas parfait et même moi j'ai pu entendre quelques soucis, notamment sur la marche de Darth Vador. J'ai eu l'impression qu'elle était jouée un peu rapidement. Sur le coup, j'ai pensé que c'était une interprétation personnelle du chef d'orchestre. Mais l'explication de Don sur le faux départ m'a convaincu: ils ont foiré, et pis c'est tout.

Je n'ai pas été convaincu par la pièce de Maria Koval (qui plus est présente dans la salle. A mon avis, elle voulait juste se faire applaudir un peu). La musique contemporaine, ce n'est définitivement pas truc. Et si l'interprétation générale de rencontre du Troisième type était magistrale, j'ai quand même trouvé le chœur un peu absent. Comme noyé dans les autres instruments. Il aurait fallu un peu plus de monde au balcon mais bon, vous savez, pour trouver un bon chœur un soir de match...

Pour le reste, c'était quand même grandiose: les pièces de Jurassic Park et d'Harry Potter m'ont transporté, la Liste de Schindler était parfaite, Jaws impressionnant (oui,même la partie plus légère figurant l'allégresse d'un jour ensoleillé sur la plage d'Amity). Et quoi qu'en dise Don, le chœur, même réduit, sur Duel of Fate envoyait du bois.

Enfin, le Grand Finale a été époustouflant. Dès l'attaque de A new Hope, la salle est entrée en délire. Un pogo violent s'est déclenché dans la fosse, les fauteuils ont volé et j'ai même vu une mamie se bagarrer avec un trentenaire pour lui piquer son masque de Darth Vador. Un truc de guedin! :-o

D'une manière générale, et comme le dit Don, la bonne humeur l'a largement emporté sur les quelques défauts d'interprétation que seuls les vrais mélomanes ont pu soulever. L'essentiel du public étant constitué d'amateurs, je pense que ces petits couacs sont passés inaperçus aux oreilles du plus grand nombre. Il suffisait de regarder les sourires béats des spectateurs (moi inclus) pour affirmer que, oui, c'était une très belle soirée. Et je ne regrette en rien d'avoir raté ces "22 milliardaires avec 250 mots de vocabulaire jouer à la baballe sur une pelouse" (private joke inside) B)

Un grand merci à l'érudit Don Angelo pour le tuyau et les explications (et pour m'avoir donné l'illusion pendant une soirée d'être un peu plus intelligent).

Pour les ceusses qui ont tout raté (et tant pis pour eux, on avait prévenu pourtant), le même concert sera donné le 21 juillet lors des Flâneries Musicales de Reims. C'est gratuit, ça se passe dans le parc Champagne et tout ce que vous avez à faire c'est de venir avec vos oreilles et un panier pique-nique.

La ville du champagne et des gâteaux roses n'étant qu'à 45 mn de Paname en TGV, il est très probable que je fasse le déplacement. Ne serait-ce que pour connaitre encore une fois ce frisson des premières notes du thème de l'Homme au slip rouge sur pantalon bleu :)]

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