bunee 0 Posté(e) le 24 février 2009 Partager Posté(e) le 24 février 2009 Récit autobiographique Edition les carnets Nord ISBN : 9782355360107 Merci aux lectures de Chez les filles et aux éditions Carnets Nord de m'avoir permis de découvrir ce livre. Je suis très ennuyée pour raconter ce que j'ai ressenti en lisant ce livre, je vais vous expliquer pourquoi. Pour les quelques personnes qui ne le connaîtraient pas: Sylvain Augier est un animateur TV qui a animé des émissions très connues, comme par exemple La une est à vous, Faut pas rêver, La carte aux trésors. Toulousain amateur de sensation fortes, il enchaine les décharges d'adrénaline. Jusqu'au jour où... Le diable s'en mêle. Un été, avec des amis, petite session de parapente. L'auteur tente une sortie avec une Genair qui, on le saura plus tard, sera ensuite retirée de la vente pour cause d'accidents multiples (facheuse tendance à se replier sur elle). Il se laisse embarquer dans un vol se rapprochant plus de la rêverie, quand soudain ... Je vous cite ici ce qu'on peut lire au dos du livre "…Soudain mon aile se referme. Aussitôt la voile part en torche, se met à tourner, à vriller. De plus en plus fort. De plus en plus vite. Adieu le gentil animateur aux sept millions de téléspectateurs. Je ne suis plus qu’une brindille désarticulée par le vent, une poussière dans l’infini qui m’appelle. Impossible de rouvrir mon aile, la rotation est trop forte. C’est la fin… " Le début de l'ouvrage donc. Entre de nombreuses digressions auto-analytiques racontant une jeunesse dorée , son attirance pour les sensations fortes, etc. L'auteur nous raconte comment il a pu survivre de façon miraculeuse a un accident assez terrible. Très grièvement blessé, il tente de reprendre le cours de sa vie. Malheureusement, la convalescence est très difficile, et la douleur omniprésente. C'est à ce moment qu'il commence à devenir accroc aux antalgiques. Augmentation massive des doses et accoutumance ... Via un médecin douteux, il entame quelque chose de beaucoup plus fort, une sorte de morphine de synthèse. L'enfer de la dépendance commence. A ce récit se mêle la narration des péripéties que connait l'auteur au cours de sa carrière. C'est précisément cet aspect qui me met mal à l'aise. C'est toujours touchant d'assister à la chute de quelqu'un aussi gaté qu'il soit. Le récit est très sincère, on sent bien qu'il vient du coeur, on n'a pas du tout la sensation d'une narration factice ou surjouée. Il y a néanmoins une dimension "grand moment de vérité" qui m'a mise mal à l'aise. Ce qui m'a dérangée, c'est que je m'attendais à une exploration profonde des méandres de la chute d'Icare, de l'addiction, alors qu'en fait cet aspect a été abordé très en surface, avant de passer à autre chose, du genre - je caricature - "je ne suis pas mondain, ça m'a desservi dans le milieu de la TV, du coup on m'a retiré l'émission, et les téléspectateurs ont écrit pour dire que c'était pas bien" ou encore "Merci à mon épouse, un tel et tel autre qui ont été formidables", etc C'est plutot le premier aspect des choses qui m'aurait intéressée. Je sais très bien que j'ai attendu de ce livre quelque chose qu'il n'avait peut-être pas vocation à donner, et c'est pour ça que je ne suis pas à l'aise quand j'en parle. J'attendais peut-être également trop de l'écriture, du coup son aspect simple et journalistique m'a également laissée sur ma faim. Lien à poster
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