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[cinéma]Le bon, la brute et le cinglé


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J'ai enfin pu le voir en vo ce soir.

Son titre laisse à penser qu'il s'agit d'un remake du bon, la brute et le truand de Sergio Leone. Pour être honnête c'est très différent. Déjà les codes du western "traditionnel" ne sont pas du tout respectés, où si peu, mais ce n'est pas un handicap dans ce film. Le film se déroule en manchourie dans les années 30 je crois.

La réalisation est inégale, mais ce qui domine je pense c'est une réalisation caméra à l'épaule qui n'est pas toujours très adroite. On est tout de même gratifié de quelques plans très bien filmés avec une réalisation au millimètre, mais dans le lot il y a quelques ratés, notamment quelques scènes d'actions brouillonnes où on ne voit rien. Je me plains souvent de ce procédé dont les réalisateurs usent et souvent abusent parce que je considère qu'on doit s'en servir avec parcimonie et surtout pas d'un cache misère comme c'est trop souvent le cas.

Le jeu des acteurs est convaincant, notamment pour la brute. Le scénario et l'acteur ajoutent une dimension sadique à la limite de la folie (un peu comme le joker de the dark knight mais en nettement moins poussé) ce qui constitue une lecture différente du personnage de Leone, le charisme du personnage en est accru. Le bon est assez semblable au personnage du film de Leone, la vraie différence vient du cinglé. Ce personnage m'a paru décevant car grotesque. C'est principalement de lui que vient la dimension excessivement grotesque du film. Le délire sur la sodomie en revanche m'a sacrément refroidit et était inutile. Quelques scènes hilarantes cela dit.

La fin est ratée selon moi. Ce n'est pas un western mémorable à cause de son humour définitivement trop grotesque, c'est je crois le handicap majeur du film. En ce qui concerne la musique pour être honnête j'ai eu du mal à l'entendre complètement, mais en gros c'est un mélange de classique et de contemporain assez hétéroclite mais qui ne fonctionne pas mal. A noter la reprise de "don't let me be missunderstood". Quelques trouvailles dans l'orchestration qu'on ne rencontre que rarement, notamment dans certains thème le quatuor à cordes et remplacé par un ensemble de ce qui ressemble à des saxophones. Ce n'est pas désagréable, l'effet produit intéressant mais ça choque à l'oreille. Je suis sans doute trop habitué aux codes de la musique occidentale

On sent l'influence de Sergio Leone dans quelques scènes, mais il est assez difficile d'appeler ce film un western. En définitive mon avis est assez mitigé. On est loin d'une perle comme Hero, mais c'est un bon divertissement somme toutes assez moyen.

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C'est bien piteux ces films, caméra à l'épaule. La plupart du temps, on dirait que c'est porté par un cadreur dopé à la coke : on arrive même plus à suivre (des yeux) et, si on n'est pas sorti avant la fin du film qui se veut d'action - forcément, vu que ça bouge de partout pire qu'un parkinsonien - on se paie un mal de crâne.

Comme si "action" était nécessairement synonyme de "Sarkozysme" (pas trouvé mieux pour définir un truc énervant qui n'arrête pas de bouger et qu'on a envie de baffer... Ah si ! LE moustique ! :D)

Cela dit, s'attaquer à un monument tel que "Le Bon... ", c'est osé.

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tbr> Tu l'as vu? ^^

Pour ta remarque sur le filmage caméra à l'épaule je suis d'accord. Autant dans un film comme Cloverfield c'est parfaitement justifié, ça sert bien l'ambiance et la camera à l'épaule est 'propre', autant dans ce film ça fait très brouillon dans certaines séquences. Le bon sens de la caméra fixe ou très peu mobile est-il définitivement sacrifié sur l'autel du cinéma d'action holywoodien?

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Non, je ne l'ai pas vu.

'pis à quoi ça servirait de voir un film pour le critiquer, hein ? :D

Il suffit que je (te) lise (et ben Kenobi) pour me faire une bonne idée... de ne pas claquer 100 euros (4 places de cinoche + 50 km AR en voiture + glaces pour les gosses et restau sur le pouce)

Ben Kenobi > tu rentabilises ta carte d'abonnement gagnée au concours ? :D

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A noter que la fin diffusée en France n'est pas la fin coréenne, et que le réalisateur Kim Je-woon est l'auteur de l'excellentissime Deux Soeurs (2003) et du surprenant A Bittersweet Life (2005) et ses scènes d'action mémorables.

The Good, the Bad and the Weired est le film le plus cher de l'histoire du cinéma coréen.

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  • 4 semaines après...

Euh et du coup c'est quoi la fin coréenne ? :D

Avis positif pour moi. Vu en VOst, dans un ciné pas cher (6€) sans pub, et qui commence à l'heure. Déjà mêm sans un bon scénar on part sur un bon pied. Le film est assez drôle, la construction sympa, le scénario tient sur pas grand chose, cela dit un simili western tient TOUJOURS sur pas grand chose.

Les personnages (en tout cas 2 sur 3) sont intéressants. Le visuel décape. Bref du mainstream mais façon coréen, ca change un peu, et ca reste du mainstream quand même, so what. Pas un chef d'œuvre mais ça s'apprécie durant les deux heures proposées.

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