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Cinema: The Omega Man de Boris Sagal


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Bonsoir à tous,

Il s'agit là de la seconde adaptation du roman de richard matheson "I am Legend", sotie en 1971. J'ai profité du fait qu'il ait été multidiffusé en VM pour le voir sur Sci-FI.

Dès la première scène du film, on ne peut s'empécher de penser à la version de 2007 avec Will Smith qui commence également par une "poursuite" en voiture dans les rues d'une ville désertée.

Les débuts des deux films présentent quelques similitudes, la solitude de Neville est dépeinte en utilisant des procédés très similaires, mais le Neville campé par Charlton Heston semble bien moins "politiquement correct".

Les deux films prennent des directions diamétralement opposée dès l'irrutption des "infectés" (qui semble arriver plus vite dans la version de 1971). En effet, dans cette version, le schéma est nettement moins manichéen. Tout d'abord les infectés se sont regroupés en formant une sorte de secte, La Famille, sous la direction de Mathias (Antony Zerbe), et ils n'ont rien des bêtes sauvages que nous voyons dans le remake.

En premier lieu ce sont des êtres pensants mais visiblement sous la coupe de Mathias (une conséquence du virus?) et ils nous gratifient de quelques reflexions philosophiques sur la condition humaine. Le film est assez ambigu quand il représente la relation entre la Famille et Robert Neville, plaçant tantôt l'un tantôt l'autre au statut d'agresseur si bien qu'il est difficile de savoir qui a commencé et qui se défend. Par ailleurs Mathias semble soutenir que le virus est un genre de fléau (comparable je pense au Déluge) et présente la Famille comme étant investie d'une mission, celle d'éradiquer le démon (Neville et les autres survivants non atteints par le virus).

Il est interessant de constater que le virus semble avoir fait évoluer la mentalité de ceux qui l'ont contracté, et ceci probablement en raison du fait qu'il gomme les différences physiques, entre les noirs et les blancs notamment. En un sens les membres de la Famille m'ont semblé plus élevés dans leur raisonnement, bien qu'ils semblent penser par l'intermédiaire de Mathias. Ce dernier semble d'ailleurs avoir une emprise très étrange sur les membres de la Famille, notamment ceux de sexe féminin qui m'a étrangement rappelé le comte Dracula tel qu'il est dépeint par Bram Stoker, par rapport à son emprise sexuelle sur les vampires de sexe féminin. Je retiens la performance d'acteur du presque messiathique Antony Zerbe qui interprète un rôle de tragédien en opposition totale avec le charisme de Charlton Heston.

Je ne spoilerai pas plus l'intrigue du film je pense d'ailleurs en avoir trop dit. Personnellement je l'ai beaucoup apprécié car il s'avère bien moins simpliste que le remake de 2007. Cependant il serait je pense une erreur de dire que l'un est meilleur que l'autre pour la bonne raison qu'ils n'ont pas du tout la même visée, ne jouent pas sur le même registre. J'espère pouvoir lire le roman ainsi que voir sa première adaptation, et je ne peux que vous recommander chaudement de voir ce film qui malgré son age, près de 40 ans, n'a pas mal vieilli.

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  • 5 ans après...

Déterrage de thread pour signaler que j'ai vu totalement par hasard la première adaptation du livre, The Last Man on Earth avec Vincent Price et revu I am Legend avec la fin alternative (la vraie fin). 

Sans spoil, je peux maintenant dire que la fin alternative (qui est en fait la vraie fin) est beaucoup plus logique et beaucoup plus cohérente par rapport aux adaptations existantes.

 

Point amusant, dans The Last Man on Earth, les infectés sont des vampires...

La dernière étape pour compléter cette boucle est de lire le livre, mais de fait j'ai trouvé particulièrement intéressant de voir comment les analogies ont évoluée de 1954 à 2007 pour au final raconter une histoire et un message quasi-identiques.

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