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[Lecture] Kalman Mikszath -- Le parapluie de Saint Pierre


bunee

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Traduit du Hongrois

par Agnes Jarfas et Suzanne Canard

Avec le concours du centre national des lettres

éditeur Viviane Hamy -- Collection Bis

ISBN 978-2-87858-244-4

Cet auteur assez peu connu hors des frontières hongroises nous offre ici un récit coloré, vivant, "Picaresque", presque féerique et merveilleux.

S’immerger dans ce livre nécessite au départ un peu d’attention, mais celle-ci est très vite récompensée par un humour omniprésent, une certaine forme de suspens...

Dépaysement et périple dans les contrées hongroises (enfin, hongroises au sens que l'on accordait à ce terme entre 1870 et 1880, c'est à dire avant le traité de Trianon). A l'heure actuelle et selon l'avertissement de l'éditeur, certains des lieux cités se situeraient en Roumanie et en Slovaquie.

Cette histoire est baignée dans l'ambiance des contes, et tout commence dans le merveilleux: après une prière, un parapluie rouge descendu du ciel pour sauver un enfant de la pneumonie. Rapidement emporté par une narration dynamique, le lecteur suit l'itinéraire de ce qui deviendra une relique, fierté de tout une paroisse, étape par étape.

On n'échappe pas à la curiosité de savoir jusqu’où et chez qui il va arriver et quel genre de miracle il va opérer.

En marge, des personnages voient leur destinée se croiser. Le père Gregorics et son passé d'espion. La soeur du curé, sauvée par le parapluie. Les morts qui se réveillent .... Gyuri dans ses péripéties pour retrouver son héritage.

Beaucoup de recul et de réflexions personnelles de l'auteur dans cette charmante et étrange histoire.

Exemple:

«(...) Le mariage n’est qu’une mauvaise habitude, mais une habitude qui n’arrive pas à passer de mode. Depuis des millénaires, génération après génération, tous s’y emploient, s’en plaignent, se grattent la tête en disant qu’ils ont fait une bêtise, mais cela ne rend pas le monde plus sage. Tant que de belles jeunes filles pousseront, elles pousseront toujours pour quelqu’un.»

Et bien évidemment tout est bien qui finit bien. Morale de l'histoire : les auteurs hongrois gagnent à être connus!!

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