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[Photo] De l'APN au Web


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Je vous l'avais proposé il y a longtemps et je me suis enfin motivé pour écrire un billet sur mon flux de travail depuis la prise d'une photographie jusqu'à sa mise en ligne sur le Web.

Depuis cet été, mon matériel photo a un peu changé et j'ai récemment modifié ma méthode de développement des images. Contrairement à ce que j'avais dit, je n'utilise plus un Canon EOS 350D mais un Canon EOS 30D (un vil chinois ayant roulé sur ledit 350D). J'ai en outre remplacé l'objectif Canon 28-135mm f/3.5-5.6 IS USM par un Canon 50mm f/1.4. J'ai également remplacé une carte CF de 1 Go défectueuse par une de 4 Go. J'ai perdu un peu en vitesse d'écriture mais l'espace est bien plus confortable. Enfin, je dispose maintenant d'un disque dur portable de 80 Go sur lequel je peux dupliquer mes cartes CF en voyage. C'est lui qui m'a permis de ramener plus de 2500 photos de Chine sans m'encombrer d'un ordinateur ni me ruiner en cartes mémoire.

Encore très récemment, j'ai d'ailleurs traité la majorité de mes photos de Chine ainsi, j'utilisais iView Media Pro pour trier et cataloguer les photos. Je réalisais le développement avec Adobe Camera Raw et Adobe Photoshop CS2. Ces outils ont l'énorme avantage d'être disponibles sous Windows et Mac OS X.

J'ai tout de même décidé de changer, en partie, de logiciels en raison de nombreux griefs qui me faisaient bien trop souvent pester lors du traitement de mes photos. Adobe Camera Raw, je te hais @!# J'effectue maintenant tout mon travail dans Aperture et Adobe Photoshop CS 2 sous Mac OS X. Aperture est un outil très complet qui sert non seulement de catalogue mais aussi de développeur de fichiers RAW et de table lumineuse. C'est un outil extrêmement efficace bourré de bonnes idées. Depuis la version 1.5, son module de développement des fichiers RAW produit des résultats de grande qualité, souvent meilleurs que Camera Raw. Adobe propose un outil similaire intitulé Lightroom, aux fonctionnalités plus limitées mais disponible sous Windows.

Tout le travail commence bien évidemment après avoir récupéré les photos de l'appareil sur l'ordinateur. Si vous êtes sages et que vous insistez beaucoup, je parlerai une autre fois de ce qu'il se passe avant que les photos n'arrive sur mon disque dur :D Puisque je prends mes photos exclusivement en RAW, je me retrouve avec un gros dossier plein de fichiers .CR2, le format RAW de Canon. La capture ci-dessous montre un dossier contenant 12 photos pour un total de 100 Mo sur le disque dur.

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La deuxième étape consiste à lancer Aperture puis à créer un nouveau projet pour y importer les photos. Aperture propose plusieurs manières d'importer ses photos et la capture ci-dessous présente la plus simple pour n'importer que certaines photos d'un dossier. Avant cela, je copie toujours les fichiers RAW sur un de mes disques externes (un gros LaCie de 500 Go). Je ne conserve que les images finales sur le disque dur de mon MacBook Pro.

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Lors de l'import, Aperture permet de choisir entre la copie de l'image d'origine sans sa propre bibliothèque ou la création d'une simple référence vers le fichier sur le disque. Comme j'aime bien organiser moi-même mes dossiers, je choisis toujours la seconde solution.

Commence alors la longue et fastidieuse étape de triage des photos. Heureusement pour les utilisateurs, Aperture propose d'excellents outils pour nous aider. Divers raccourcis claviers permettent d'accepter ou de rejeter les images. Aperture offre la possibilité de comparer des photos en les affichant en même temps. Il est également possible de les noter de 0 à 5 individuellement. Au cours de cette phase, j'en profite également pour empiler les photos similaire. Cette fonctionnalité permet de grouper des photos semblables pour les traiter avant de choisir celle que l'on préfère. La capture ci-dessous montre la comparaison de deux photos d'une pile qui ont toutes les deux été notées. Le bandeau du bas de l'interface montre deux autres piles et deux photos indépendantes. Enfin vous pouvez admirer l'excellente loupe qui fonctionne sur n'importe quelle image présente dans l'interface. C'est un outil admirable et diaboliquement efficace.

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Après cette première phase de tri, je crée souvent une table lumineuse pour étaler mes travaux et mieux choisir les photos que je veux traiter en priorité. La table lumineuse est un simple espace sur lequel on peut organiser ses photos comme on le ferait en sur un bureau avec des photos argentiques. Chaque photo de la table lumineuse peut être agrandie ou rétrécie. C'est ici que les piles deviennent vraiment intéressantes car elles ne montrent que la première photo du tas, celle que l'on préfère. On peut néanmoins, à tout moment, "déplier" les piles pour changer d'avis. Il est également possible de réorganiser temporairement la table pour afficher une image cachée sous d'autres photos.

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Une fois que j'ai choisi une photo il ne me reste plus qu'à la développer. On peut le faire de deux manières. La première consiste à afficher les outils d'ajustement dans l'interface d'Aperture. La capture ci-dessous montre ces outils sur la droite de l'écran. J'ai également affiché la palette de gestion des mots-clé, dont je ne parlerai pas dans ce billet.

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Je préfère pour ma part utiliser le mode plein écran. Je m'en sers généralement lors de la phase de développement mais on peut également l'utiliser pour le tri comme dans la capture suivante. Cette image montre également le second mode de la loupe, qui ne suit pas le curseur. C'est très pratique pour tester les effets des filtres d'accentuation notamment.

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En mode plein écran, on peut afficher une palette flottante pour procéder aux modifications de l'image. Grâce au moteur Core Image de Mac OS X, tous les changements sont visibles en temps réel, et ce même sur les images 8 Mpixels (3500x2400 environ) produites par mon appareil. Cela change très agréablement de Camera Raw.

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Je n'hésite pas à expérimenter à loisir car aucune modification n'affecte le fichier d'origine. Aperture se contente d'enregistrer les opérations dans une version de l'image. Il est à tout moment possible de revenir à l'image d'origine ou de créer une nouvelle version à partir de l'image d'origine. Ce système permet, sans gaspiller de place disque, de traiter une même image de plusieurs manières pour comparer les résultats (par exemple une version couleurs et une version noir et blanc d'une même photo).

Lorsque je suis satisfait de mes réglages dans Aperture, j'ouvre la photo dans Photoshop. Pour ce faire, Aperture exporte un fichier .PSD 16 bits. Il est également possible d'exporter en TIFF 16 bits pour utilisation avec d'autres logiciels. J'utilise toujours Photoshop pour les filtres d'accentuation que je préfère à ceux d'Aperture (j'emploie le Smart Sharpen) et le renforcement final des contrastes, des lumières ou un réglage plus fin de la balance des blancs. Il m'arrive également de procéder à des modifications supplémentaires comme l'émulation d'un film Velvia ou d'un filtre optique de couleur.

Je peux enfin télécharger la photo finale sur Flickr, soit depuis Aperture lui-même, grâce à un récent plugin, soit avec l'outil Flickr Uploadr. En bon geek que je suis je termine en lançant une application locale PHP de mon cru qui génère dans le navigateur Web le code HTML et UBB (pour les forums) nécessaire pour présenter mes photos.

Il y a encore énormément à dire sur Aperture. Je ne peux que vous le conseiller pour vos travaux sérieux de photographie.

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iView et Lightroom aussi permettent de noter les photos. Même iPhoto et Picasa (si je me souviens bien). C'est surtout la manière dont on peut gérer ça au clavier qui cartonne. Par exemple on peut rejeter une photo et afficher directement la suivante avec un simple raccourci. C'est très bien foutu.

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