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[Lecture] (A éviter) Cronin -- Lumière du Nord


bunee

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Je n’ai pas lu un livre jusqu’au bout, ce qui est extrêmement frustrant.

D’habitude je me fais un devoir de terminer les livres, aussi pénibles à lire puissent-ils paraître, dans l'espoir parfois vain de voir le style s'améliorer au fil des pages, ou encore d'avoir un quelconque déclic..

Mais pour celui-ci je n’ai pas franchi le cap des 10 pages oO

Il s’agit d’un livre d'Archibald Joseph Cronin, intitulé “La lumière du nord”, datant de 1958, et que j’ai trouvé dans la rue (je comprends désormais pourquoi. Mais ça ne veut rien dire, il y a quelques temps j'avais trouvé un bouquin dans un train et il était excellent -- Il s'agissait d'"Une Averse").

Si vous n’en avez jamais entendu parler, ce n'est pas que l’histoire a eu l'indulgence de bien vouloir le faire sombrer dans l’oubli, c'est juste que vous n'êtes pas au point question littérature anglaise.

Quelques mots sur l’auteur.

Je trouve qu’il écrit d'une façon ennuyeuse, à moins que ce ne soit le traducteur qui l'ait trahi.

Soyons précis: son écriture est effroyablement lourde et anecdotique, le rythme est encombré d’innombrables descriptions d'une rigueur quasi scientifique

(à titre subsidiaire nous préciserons que Mr. Cronin est un médecin à succès anglais à la retraite, auteur d’une thèse de 1925 dédiée aux anévrismes, et qui, je cite l’éditeur, “écrit pour se distraire”).

Son style a très mal vieilli, il sent la maison de retraite et le renfermé.

Donc, arrêt de la lecture page 10: comme le dirait l’une de mes collègues littéraires, “La rencontre n’a pas eu lieu”.

Je m’en voudrais néanmoins de vous priver du résumé de ce livre passionnant :

Henry Page est un gentil monsieur, loyal honnête et droit, qui dirige un journal tout aussi loyal, honnête et droit. Mais Somerville (rien à voir avec le chanteur), un homme fourbe, qui n’est ni loyal, ni honnête, ni droit, et qui détient des journaux façon tabloïds, veut racheter le journal loyal honnête et droit du gentil monsieur loyal honnête et droit.

Mais bien sûr, Mr. Page (vous savez, le gars loyal etc etc), qui a une haute idée du journalisme, ne veut pas céder le journal à un homme aussi vil. Ce dernier, tout au long de l’histoire, manoeuvre de façon plus ou moins avouable afin de ruiner le propriétaire: violation de la vie privée, fausses rumeurs etc.

Donc d'après l'éditeur, Cronin nous offre ici un saisissant tableau des conflits déchirant la presse anglaise du 19ème -- personnellement je me permettrai de ne pas être persuadée de l'opportunité d'un tel adjectif.

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